Marc Siempi, 55 ans, est gérant pour le transport des décors de théâtre du Ballet National de Marseille. Il est dans la profession depuis une trentaine d’années. L’entreprise compte dix-sept employés. Son véhicule est un 38 tonnes. Au total, l’équipe en compte une quinzaine, des 90 m3.
Koinai : Quels sont les problèmes rencontrés sur le centre-ville ?
C’est les travaux, les stationnements. Les priorités sont de ne pas perdre trop de temps, de ne pas accrocher les véhicules.
K : Pensez-vous que ce soit devenu plus dangereux avec les travaux pour le tram ?
Pas spécialement, les travaux sont bien balisés.
K : J’imagine que pour le stationnement, ce n’est pas évident ?
Ben, il faut que les emplacements soient réservés, trois, quatre jours avant.
K : Les automobilistes sont-ils patients ?
Pas trop. Mais je me dispute rarement avec eux.
K : Et la Police ?
La Police, elle fait son travail.
K : Pensez-vous qu’avec l’arrivée du tram, la circulation sera plus aisée ?
Oui. Il y aura moins de voitures en centre-ville. Ce sera donc mieux. Dans les villes où il y a déjà le tramway, y’a moins de voitures, et ça circule bien !
K : Vous informez-vous régulièrement sur la circulation dans Marseille ?
Non. Mais pour les travaux, y’en a au moins pour un an, non ? Minimum.
K : Quels sont les horaires autorisés par la Préfecture ?
Ben, je crois que c’est uniquement le matin. Les livraisons. Maintenant pour les enlèvements comme ça, il faut des dérogations.
K : À qui demandez-vous ces dérogations ?
Ben, à la Municipalité, hein ? Le service circulation. C’est eux qui mettent les panneaux pour interdire la circulation, comme là. Il faut prévenir au moins une semaine à l’avance.
K : Avez-vous eu des accidents dus au travaux ?
Non.
k : La circulation était-elle plus fluide avant ?
Non, je ne pense pas que ça se soit dégradé, sauf qu’il y de plus en plus de véhicules. Je crois que le problème est là, hein ? Il faudrait faire comme certaines villes en France ou en Italie où la circulation est interdite dans les centres-villes pour les voitures. Je crois qu’on sera obligé d’y venir, même si ça me fera pas plaisir.
K : Vous êtes sensible à l’écologie ? (Pause) Oui. Mais faut savoir ce qu’on veut, hein ? Il faut quand même travailler. Nos véhicules consomment du 35 litres au 100. On peut pas transporter ça avec des bicyclettes ou les triporteurs.
Propos recueillis le 02/02/06
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