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Ma moto, mon métier, ma passion |
Ma moto, mon métier, ma passion
Éric, la quarantaine, a "depuis toujours" opté pour la moto. D’ailleurs il ne possède pas de voiture : "Parce que la moto, c’est une passion, et puis c’est plus pratique pour travailler". De fait, livreur pour les pharmacies, il passe près de neuf heures par jour en selle. Il revient sur les conditions de circulation en ville : "Actuellement, c’est très difficile, il y a des passages très dangereux et moi, je dois faire vite pour livrer les clients. C’est surtout le comportement des gens qui m’importe, mais je suis déçu : les Marseillais sont de moins en moins civilisés, c’est du chacun pour soi. Autrefois ce n’était pas comme ça. Les gens manquent de civisme : ils brûlent les feux rouges, ils font exprès de ne pas te laisser passer pour être les premiers, ils ne font pas attention à nous, ni aux piétons. Moi, j’ai vu, un jour, une femme qui conduisait une voiture, elle ne s’est pas arrêtée au feu rouge et a légèrement percuté un jeune qui a fait la pirouette. Eh bien, le jeune a continué à marcher comme si de rien n’était, comme si tout était normal. Les gens acceptent de jouer le jeu des chauffards et ce n’est pas normal. C’est aux automobilistes de faire attention.
Propos recueillis en janvier 2006 par Christophe Péridier ; rédaction Patricia Rouillard.
