La requalification de la rue de la République déploie son armada sous les yeux du résident ancien ou nouveau. Etabli depuis trente ans ou débarqué depuis quelques mois, à chacun d’exprimer, avec ses mots, son appréhension de ce remodelage. En mémoire.
Alors que le mois de janvier est marqué par la disparition des enseignes commerçantes, côté logement, certaine locataire affirme, bail à l’appui, que rien ne saurait l’amener à partir avant expiration. Au 93 de la rue de la République, la mère assure la défense du périmètre familial, la nécessité faisant office d’obstination. Argumentaire.
Il était marié avec deux enfants et vivait dans le quartier du côté de Sainte Anne. Un jour il est tombé et s’est cassé la cheville. Il ne s’est jamais réellement relevé depuis. De complications en déboires, Jean-Luc est arrivé rue de la Rép. Avec ses béquilles il a rejoint le bataillon de clochards qui occupent la rue du foyer Forbin. Son CAP de mécanicien, son expérience de barman n’y peuvent rien : ce natif de Marseille loge depuis trois ans sur le bitume avec deux compagnons de fortune. Témoignage sur la chaussée.
La lettre est arrivée
Au n°18
Vendredi soir au bar Paris Palace. Il est dix heures et les membres de l’association "Centre Ville Pour Tous" sont sur le point de se quitter. La réunion terminée, le débat se poursuit hors champ ; la tension n’est pas totalement retombée : Nadine Roubertout, dont le bail expire au mois d’avril, vient de prendre connaissance de l’augmentation légale applicable si renouvellement. Cette responsable de la communication compte bien faire entendre son désaccord. Vindicte.
Arrêtez-donc ! Qui c’est qu’est ménagé de nos jours ? Voyez pas un peu ? Lisez pas les journaux ? Tous ces jeunes qui n’ont plus de boulot, qui n’ont plus rien ? C’est ça la confiance ? Tous ces jeunes qui s’imaginent (...)
Pour moi, ça a duré un an et demi avant qu’on me propose un relogement ici. Compte tenu de la flambée des prix des loyers, moi je pouvais pas trouver, enfin, l’équivalent de ce que j’avais, en (...)
Les squatters, j’ai jamais eu de problème avec eux, mais ce qui est embêtant, c’est qu’ils peuvent être dangereux aussi. Quelqu’un qui n’a pas où aller, il peut être agressif.
C’est madame Palombo elle s’appelait, "Médiateur de Marseille République". Parce que les gens qu’ils ont envoyés comme ça, ils les ont appelés des médiateurs. Et aujourd’hui encore ils les appellent des médiateurs. Voilà. (...)
Il y a un bassin de rétention d’eau qui est en train de se construire, il y a un parking aussi, puis ils réaménagent tout le rond-point aussi, et puis pour le tramway (...)
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