La Koinè, la langue commune. Au pluriel : Koinai.
S’il existe une ville en France qui tout au long de son histoire a vu ses langues se conjuguer au pluriel, c’est certainement Marseille. Multiples langages et donc multiples cultures.
Notre revue se veut le témoin de cette diversité singulière. Laissant traîner ses oreilles dans la ville, toujours à hauteur d’hommes, elle glane, ça et là, des témoignages. Ces paroles de marseillais sont retranscrites au plus près de l’authenticité du moment parlé, de leur musicalité propre, vivantes.
Marseille a commencé sa mue. Comment la ville et ses transformations modifient l’homme et ses habitudes ? Comment l’homme inscrit-il son récit individuel dans celui, collectif, de la ville ? Cette période de transition convoque dans l’écho de ses voix à la fois les ombres du passé, et l’esquisse de l’avenir.
Koinai recueille ces voix qui façonnent la ville.
Pour Karine, vingt ans, et Valériane, vingt-et-un ans, toutes deux inscrites en deuxième année de droit à la faculté d’Aix-Marseille, l’argent reste indispensable dans le couple. Mais pour Valériane, gagner un revenu plus élevé que celui de son mari paraît anormal dans la mesure où cela risque de susciter un complexe d’infériorité chez l’homme. Les deux filles donnent aussi leurs sentiments sur l’épanouissement de la femme et sur le couple.
L’écologie fait ses classes
Comment inculquer aux enfants le respect de l’environnement et les gestes liés au recyclage des déchets ? La question est posée à Alain Rochette, 53 ans, directeur de l’école maternelle qui accueille, rue Consolat, 162 enfants âgés de 3 à 5 ans : « Le tri ? Ben, on en parle ; c’est le projet de l’école, donc on en parle avec les parents, même si des parents trouvent ça un peu... un peu ridicule. Mais ça fait rien, on continue quand même ! »
L’âme populaire du quartier se perd
Au n°7
« Je m’appelle Ugo Colonna d’Istria de Cinarca, je suis pharmacien titulaire, ce qui veut dire que je suis le propriétaire de la pharmacie. Dans quinze jours, ça fera deux ans exactement que je suis installé ici. J’emploie trois personnes. Une des raisons pour lesquelles je me suis installé ici plutôt qu’ailleurs, c’est l’avenir de la rue de la République et le projet Euroméditerrannée. »
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