Les voix des habitants, des plus anciens aux plus jeunes, racontent Marseille à l’inconditionnel : elles évoquent les lieux de vie, le travail, les animations, les aspirations et les mentalités au mode présent ou révolu, et esquissent une silhouette socio-culturelle peuplant la cité, du vieux-port aux quartiers les plus éloignés. Représentations, visions et reflets.
J’ai vu au boulevard Longchamp mettre les rails, les enlever, les remettre - qui descendait la Canebière, il montait la rue Paradis jusqu’à Saint-Giniez et s’arrêtait juste au coin de la rue ; c’était pratique, si on (...)
Là je suis en train de me construire un bateau. Oh ! Regardez, là, il est beaucoup plus avancé, là ! Ah ! Ça c’est joli ! Ça, ça me fait plaisir par contre !
Notre bâtiment, on dirait qu’il allait tomber, y’a des fissures qui se sont faits quand ils ont cassé le bâtiment. Vers les balcons ou derrière, on les voit un peu, les fissures, je crois, mais ch’ais pas si on les voit (...)
Pérégrinations au cœur de la cité et de son kaléidoscope de rues qui nous entraînent à la rencontre de l’individu insolite. Cet inclassable personnage qui, soit par son langage, soit par son ramage nous interpelle et nous raconte un bout d’histoire, un récit vécu ou fantasmé, une légende d’hier ou d’aujourd’hui, d’ici ou d’ailleurs.
Friche à l’abandon, cour sans miracles jonchée d’épaves en tout genre, automobiles, électroménager, objets dans un tel état qu’ils ne feraient même plus le bonheur d’aucun récupérateur, "le Parc Hanoi" n’existe dans son aspect actuel que dans les imaginations et par l’espérance qu’il suscite. Ignoré par les habitants, ce lieu n’attire sur ses pentes escarpées que peu de promeneurs et pourtant... Vaste panoramique et véritable belvédère sur la rade, sa situation géographique avantageuse en ferait un espace fort apprécié des riverains du quartier de La Viste. Le Centre Social Del Rio verrait sa reconversion en jardin partagé, un lieu de rencontres apte à briser les clivages dans un quartier où certaines tensions sont palpables notamment entre "les gens d’en bas", des cités 38 et 74 et "ceux du village d’en haut". Qu’en pensent les habitants ?...
Au coeur du quartier Consolat Mirabeau, le parc du Belvédère Séon, dit "la Colline", languit, abandonné, malade de n’avoir fait l’objet d’aucune attention pendant trop longtemps. Et pourtant l’attachement des habitants reste entier pour cette bande de verdure au milieu des cités, à la vue imprenable sur la mer qui, il y a encore quelques années était l’espace de référence pour la promenade et le jeux des enfants. Associations culturelles, union de locataires, CIQ, riverains se mobilisent pour réhabiliter ce site, lui redonner son allure de petit paradis. Récolte de quelques témoignages représentatifs de ces habitants qui aspirent à mieux "Vivre ensemble la Colline"...
En quête, dans les rues de Marseille, d’éclats de vue, au nom de la loi des séries...
Par la répétition disparaissent ces détails auxquels on ne prête pas ou plus attention, comme disparaissent de notre mémoire les journées banales.
Des compositions à thème pour mettre en lumière ces choses infimes, bribes, traces ou moments, par la répétition justement. Et c’est la cité Marseillaise qui se recompose, familière et nouvelle, invitant ceux qui savent prendre le temps, à déambuler au-delà des apparences...
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