Tuilerie marseillaise : et s’il n’en reste qu’une…
La tuile, c’est son métier : depuis juin 2006, Patrice Pincemail, 38 ans, dirige l’usine Lafarge sur le chemin de Saint-Louis au Rove, quartier Saint-Louis : « On reste sur du produit très méditerranéen, c’est-à-dire à fort galbe, qui rappelle un peu la forme de la tuile canal qui était fabriquée aux Milles et qui est traditionnelle : c’est ce qui se vend encore, depuis très très longtemps. » Toitures et savoir-faire coutumiers : palette et paysage régional, au rythme des saisons et des exigences.
Voir en ligne : usine : tuile ; tuile terre cuite ; carrière d’argile, Saint André, Saint Antoine.
Koinai : Quels produits fabrique-t-on à l’usine ?
C’est des produits à base de terre cuite, essentiellement de la tuile, on ne fabrique pas des briques : on ne fabrique que de la tuile spécifique vendue uniquement ou à 90%, dans la région : c’est latuile entre dix ou treize au mètre carré, il faut en mettre dix pour un mètre carré de couverture. Donc, on fabrique les tuiles traditionnelles que l’on voit sur l’ensemble du paysage d’Alpes-Provence-Côte-d’Azur, et ce qu’on appelle les « accessoires » qui vont avec : les faîtières (1), les rives (2) sur le côté, les gélis (3) ou les canal sablières (4 ; 5) ; en bref, on pratique un peu le langage "terre-cuiteux", comme on l’appelle.
K : La société est-elle issue d’une fabrique traditionnelle ?
Non ; ça dépend de ce qu’on entend par traditionnelle mais ce qui est sûr, c’est qu’on fabrique de latuile terre cuite depuis des siècles et des siècles sur Marseille. C’est un type de production à la tuile terre cuite et c’est une activité traditionnelle à Marseille, avec la présence d’argile toute proche, puisqu’on avait des gisements sur le Grand Littoral qui maintenant est un centre commercial ; avant, c’était des carrières, et l’usine de Marseille fonctionne toujours sur le process qui existe depuis un certain temps, développé évidemment avec des outils, mais…
K : Depuis quand l’usine est-elle implantée ici ?
Ici même, depuis 1988 mais auparavant, elle était juste un peu en dessous, et ça s’appelait Jean Roubaud 1-2 et même Jean Roubaud 3, qui sont les numéros que l’on donne aux lignes de production, Jean Roubaud étant le nom du fondateur des tuileries à Marseille. Maintenant, on en est à Jean Roubaud 4 et Jean Roubaud 5 : nous avons deux lignes de production.
K : Le site a été choisi pour des raisons précises ?
Bien sûr : l’unique raison, c’est que les premières carrières d’argile qui est la matière première de la tuile terre cuite, se trouvaient à l’époque juste ici, à proximité, et c’était bien plus facile de fabriquer la tuile terre cuite à partir de ces matières premières proches de l’usine.
K : L’entreprise a donc repris une ancienne tuilerie ?
Oui : Lafarge Couverture, qui est notre nom actuel, a repris les Tuileries de Marseille en 1996-97. Auparavant, il y a eu plusieurs propriétaires : au début de l’histoire, c’était des grandes familles ; c’est donc des entreprises familiales qui se sont développées, rachetées petit à petit par des sociétés, les dernières en date étant le groupe Saint-Gobain, puis le groupe Redland, et ensuite Lafarge Couverture.
K : Les produits ont évolué ?
Ils ont évolué un peu dans la forme ou leur profil, mais surtout dans la qualité : on a soigné les revêtements, le contenant de la tuile, ou on lui a donné des propriétés beaucoup plus robustes, pratiquement ingelables, qui présentent moins de problème de casse, beaucoup plus régulières parce qu’avant, il y avait des tuiles qui boitaient, donc les toits plus parfaits, et qui résistent beaucoup plus longtemps qu’avant.
K : Quelles matières premières utilisez-vous ?
L’argile de la région, c’est l’unique matière première de la tuile terre cuite, c’est pas un mélange. Nous, c’est l’industrie mais c’est comme l’artisan, hein : l’argile est à la tuile terre cuite ce que le blé ou la farine peuvent être au pain. On rajoute des ingrédients traditionnels comme de l’eau, un petit peu, on met un tout petit peu de colorant ou d’argile colorée pour donner des revêtements de couleurs différentes mais sinon, les matières premières, c’est l’argile.
K : D’où provient l’argile ?
Aujourd’hui, on a deux carrières d’exploitation qui se trouvent au pied de la Sainte-Victoire, sur la commune de Puyloubier, pas très loin d’ici, et on extrait l’argile que l’on achemine régulièrement par camion pour la stocker auprès de l’usine.
K : Les réserves existantes sont-elles suffisantes ?
Oui, tout à fait. C’est comme dans toutes les mines d’extraction : on prévoit sur plusieurs années, plusieurs dizaines d’années, même, et pour l’instant, on a assez. Ce qui est sûr, c’est que les gisements ne sont pas inépuisables, et on a arrêté d’extraire l’argile sur le Grand Littoral : Marseille s’étendait et avait besoin d’une zone commerciale, donc on est une des dernières entreprises industrielles, une des dernières usines qui se trouvent réellement dans la ville de Marseille, mais auparavant c’était un village, ici.
K : Comment êtes-vous formé dans ce domaine ?
Moi personnellement ? Alors, je suis rentré chez Lafarge Couverture en 2001 : je travaillais dans une autre tuilerie dans le Nord de la France, Jissuis dans les Vosges. Pour tout ce qui est directeur d’usine, il y a un certain nombre de turn-over où ça tourne régulièrement les uns avec les autres, et j’ai été muté à Marseille pour prendre la direction de cette usine, quand je suis arrivé, je suis tout jeune, je connaissais Marseille par ailleurs. Non, je ne suis pas Marseillais, mon accent le traduit (rire)… et mon non accent le traduit.
K : Travailler dans une tuilerie s’inscrit dans une tradition familiale ?
Alors, oui. Oui et non… ou qui se transmettait à la limite de père en fils, puisqu’on a un certain nombre de nos ouvriers dont les parents et les grands-parents ont travaillé également, et ce, toutes nationalités confondues, puisqu’on regroupe au sein de notre usine sept ou huit nationalités différentes, donc on est assez hétérogènes, et le village de Saint-Antoine a très régulièrement fourni de père en fils des ouvriers de qualité sur l’usine de Marseille.
K : Quel est le personnel requis pour la production ?
Ben, ce sont des hommes et des femmes avant tout, avec une population ouvrière importante, puisque ça fait 80% du personnel, et 70 se trouvent en fabrication. C’est un flux continu, hein, ce n’est pas : « On démarre et on arrête » ; sur cinq équipes, on produit 24 heures sur 24 avec du personnel ouvrier, des plus expérimentés et des plus jeunes, les uns apprenant aux autres. Dans les 20% restant, on a les agents de maîtrise, le personnel d’encadrement, avec des compétences dans les deux corps de métier principaux qui restent la fabrication et la maintenance, et une population de cadres, c’est cinq personnes sur cent. On est une centaine, un petit peu plus, cent cinq.
K : Quels sont les différents procédés de production ?
C’est toujours le même process de production, qui a évolué dans sa régularité mais sinon, on fait toujours la même chose depuis des années et des années pour fabriquer de la tuile terre cuite : il y a d’abord toute une opération où on broie la terre, on la travaille comme le meunier peut travailler sa pâte et une fois broyée, bien mélangée avec de l’eau, ça fait une espèce de pâte, on la passe dans un malaxeur, une mouleuse qui en font la forme, une forme générale qui font des galettes, et on les presse pour en faire la tuile définitive que l’on va ensuite sécher et cuire.
K : Vous avez des machines spéciales ?
Les machines spécifiques liées au process de la production de tuiles terre cuite, ça reste une presse. En tout début, il y a le broyage : on ne fait pas de bon pain si on n’a pas de bon blé, on ne fera pas de bonne tuile si on n’a pas un bon broyage et une bonne argile au départ, hein. Un broyage fin garantit une bonne tuile. On passe de gros cailloux jusqu’à des grains entre 0 et 500 micromètres, donc c’est relativement fin, comme la farine. Ensuite il y a le pressage, et tout le système de management, en terme anglais, tout le système de gestion de la cuisson : là aussi, c’est comme le vin ou le pain, on respecte bien les paliers de montée en température, les paliers de descente, pour assurer une bonne vitrification (6) et une bonne cuisson.
K : Respectez-vous des normes de qualité ?
Oui, bien sûr ; d’abord, on suit très régulièrement tout au long de la production, on a des paramètres de control process. Des paramètres qualité également, qui viennent s’ajouter tout au long de la fabrication, et ensuite on a des contrôles finaux sur le produit fini avant qu’il soit envoyé à la vente.
K : Quel est le volume de production ?
Bon, ça varie avec le marché et l’outil de production, mais il est entre 20 et 25 millions de tuiles par an et 1,8 et 2 millions d’accessoires qui vont avec, puisqu’on livre des toitures complètes avec des rives, des faîtières, des tuiles à douilles (7), et cætera.
K : Comment communiquez-vous sur votre activité ?
Alors, l’usine de Marseille reste une unité de production qui n’est là que pour produire mais on a une force de vente et un service marketing aux Milles, une ancienne tuilerie, qui eux ont des moyens et c’est leur business de support à la vente et pour vendre, de communiquer sur la qualité de nos produits, et cætera. Donc, toute la communication médiatique se fait à partir de la force de vente et marketing ; cependant, il nous arrive très régulièrement de recevoir directement à l’usine, beaucoup de nos clients qui viennent voir comment on produit leur produits, qui vont acheter ou vendre, si jamais ce sont des marchands de matériaux.
K : Qui sont vos détaillants ?
Non, on ne fait pas de vente aux particuliers : nos clients sont principalement, soit des constructeurs de maison individuelle, par exemple Phœnix, soit des marchands de matériaux comme Point P, il y a plein d’enseignes dans la région. Par contre, la zone de chalandise est très étendue, puisqu’on vend des produits de Perpignan à Nice et jusqu’à Lyon. Comme la tuile est un produit qui se transporte mal, parce qu’il n’est pas coûteux mais il est lourd et il peut casser, on ne peut pas l’amener en avion, en bateau en Suède ou je ne sais où, donc notre zone de chalandise est importante mais on ne peut pas vendre des produits de Marseille à Lille, voilà.
K : L’usine produit ses propres marques ?
Oui, on a notre propre appellation, c’est comme le vin ; pour Marseille, nous avons trois marques déposées : la tuile Romane, la tuile Abeille et la tuile Galléanne. Nous produisons la tuile Galléanne 10 - dix au mètre carré - puisque la Galleanne 12 n’est pas produite à Marseille.
K : Quels produits sont les plus appréciés ?
Tous nos produits sont appréciés ! On a la chance d’avoir trois profils, donc on n’a pas le grand vin et le petit vin, nous on a trois grands vins. Après, ce qui varie, c’est le revêtement, puisqu’il y a la couleur rosée, naturelle, et cætera, et tous nos produits représentent à peu près le même volume de production : la tuile Abeille, qui représente à peu près 60% de vente, se détache un peu plus, mais les deux autres se répartissent les 20% restant.
K : Les clients ont des exigences ?
Ben comme n’importe quels clients, hein, et ce sont ces exigences-là qui nous aident, et qui nous ont aidés et qui vont nous aider à faire évoluer le produit puisque finalement, ça représente bien l’évolution du marché ou de la demande, donc ce sont ces exigences que l’on va prendre en compte en priorité pour faire nos produits de demain. Alors, on ne va pas répondre à toutes leurs exigences parce qu’on n’y arriverait pas, mais on va essayer de trouver le juste milieu pour faire une relation gagnant-gagnant : un produit qui répond en très grande majorité aux exigences des clients, et qui soit faisable et rentable pour nous.
K : Vous exportez vos produits ?
Ah ! Non, étrangement, parce que la tuile est un produit qui se transporte mal, mais traditionnellement et depuis de très très longues années, le type de tuile qui s’appelle la Marseille a été je ne sais sous quel siècle, envoyée jusqu’au Liban, et ces échanges ont existé puisque Marseille étant un grand port, il y a eu beaucoup de relations dans le bassin méditerranéen, et ces échanges ont perduré dans le temps : on continue aujourd’hui à exporter de la tuile et notamment la tuile de Marseille qui a fait le tour du bassin méditerranéen. J’pourrais pas vous dire les quantités, pas astronomiques, certes, mais on continue ces échanges internationaux.
K : Avez-vous connu d’autres tuileries à Marseille ?
Moi je ne les ai jamais connues, mais il y a une centaine d’année, il y avait trente tuileries encore en activité, depuis la Valentine jusqu’à Saint-Antoine et en allant vers Aix-en-Provence mais, depuis longtemps, il n’en reste plus qu’une, c’est la nôtre.
K : Y a-t-il eu un transfert de savoir-faire ?
Oui, elles se sont toutes développées en même temps, il y a eu de nombreux échanges parce qu’il y avait une concurrence relativement rude, donc ça favorise aussi les échanges constructifs et l’usine de Marseille a bénéficié, évidemment, du savoir-faire de l’usine de la Valentine, de la tuilerie des Milles, et cætera.
K : Qu’est-ce qui a été transmis, conservé et changé ?
Rien précisément mais d’une manière générale, les process ont évolué et quand quelqu’un sortait un type de four ou de cuisson, il est immédiatement recopié, parce que le fournisseur du four allait vendre aussi sa machine juste à côté. Donc tout a évolué comme ça, par échanges et puis bon, les hommes, et en particulier à Marseille, on aime bien discuter, hein, on le sait bien, c’est dans le tempérament méditerranéen et marseillais, donc c’était pas rare que des ouvriers d’une tuilerie rencontrent d’autres ouvriers d’une autre tuilerie, et à ce moment-là se fait des échanges sur : « Comment tu fais, toi ? Moi, voilà comment je fais. »
K : Quelles sont les compétences requises par le métier ?
Ah ! Ca dépend si vous êtes en maintenance, en fabrication, mais si on parle plus précisément de la fabrication, ça reste un métier au départ d’artisan, hein, donc il n’y a pas d’enseignement : il y a un enseignement généraliste sur une industrie de la céramique qui nous enseigne comment faire des carrelages, des tuiles, et ça reste général. Le savoir-faire d’usine de Marseille, il est détenu par le personnel de l’usine de Marseille, qui l’a appris petit à petit avec ces machines et leur savoir-faire se transmet d’homme à homme, en peu de temps.
K : Quel aspect du métier préférez-vous ?
Oh ! Mais tous les aspects du métier de fabricant de terre cuite ont un côté intéressant : depuis le broyage jusqu’au pressage en passant par les machines de conditionnement, il n’y a pas un qui sort du lot, que ce soit comment broyer la terre, la façonner, la travailler d’une manière générale, la cuire, parce qu’on est loin d’avoir fait le tour du sujet et tous les jours, c’est une découverte permanente.
K : Et l’aspect que vous aimez le moins ?
Là non plus, il n’y a pas un mauvais côté qui ressort. Ah ! Non, hein, tous les jours, les uns et les autres ont contribué à développer l’activité, à notre niveau, avec nos moyens. Bon, y’a des hauts et des bas en fonction de la saison, des ventes, il y a des moments encore plus intenses que d’autres, quand on met un nouveau broyeur, des nouvelles machines, voilà. C’est la vie de l’industrie, hein !
K : Quelles sont les contraintes liées à l’activité ?
La contrainte au quotidien, c’est que c’est un régime continu : jamais on ne s’arrête, donc vous avez le nez dans le guidon, il n’y a pas de repos hebdomadaire, pas de week-end. Bon, les gens tournent en équipe, hein, ils ont des repos mais quand on est dedans, on peut pas ne pas y penser, ça c’est clair. Comme ça, c’est quelquefois une contrainte mais ces contraintes, les ouvriers, l’encadrement et ceux qui travaillent à l’usine de tuile de Marseille les connaissent depuis très longtemps. Il y a un aspect saisonnier à gérer également, les ventes varient en fonction des saisons : on construit bien plus de toits au mois de juin qu’en décembre ou janvier. Après il y a l’effet du marché, puisqu’on a de plus en plus construit dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. ça a tendance à se tasser maintenant un peu mais avec l’arrivée du TGV et le fait que Marseille soit une grande ville, ça a beaucoup monté ces derniers temps, parce qu’il a fallu produire.
K : Et quelles difficultés rencontrez-vous ?
Des difficultés, on en a tous les jours : tous les jours, il y en a un problème de nouveau ; alors là, on n’a pas le temps de s’embêter, ici, ça c’est sûr ! Que ce soit un problème de machine, un problème humain… J’imagine que c’est la même chose dans n’importe quelle industrie.
K : Quelle évolution notez-vous sur l’activité ?
Alors, nous sommes les derniers survivants des ex-groupements tuileries de Marseille donc, on est tenus de produire pour honorer notre marché qui est de plus en plus important, de plus en différent, de plus en plus exigeant, donc, les évolutions, elles viendront avec : à nous de nous adapter aux besoins du marché, avec les exigences qui varient dans le temps et qui vont encore varier. On n’est pas du tout sur un marché saturé sur lequel on est sûr qu’on devra fabriquer le même produit dans vingt ans, certainement pas. Dans vingt ans, peut-être que les Marseillais adoreront la couleur verte, auquel cas il faudra avoir des tuiles vertes.
K : Comment voyez-vous l’avenir de la tuilerie à Marseille ?
Moi je le vois au beau fixe, parce que dans les premiers besoins de n’importe quel homme, c’est se loger, vous ne pouvez pas vous passer d’un toit, alors quand vous êtes dans l’industrie du bâtiment, forcément on devra loger les populations qui viennent et il n’y a aucune raison pour que la tuilerie de Marseille baisse en activité et disparaisse dans l’avenir : au contraire, l’activité est pérenne, le marché il est là, nos clients, ils nous attendent et nous répondons présents.
K : Quels sont les projets de l’entreprise ?
Les projets, c’est nous adapter forcément à la demande du marché : si demain on demande de faire des tuiles roses avec des points jaunes dessus, eh ben il faudra qu’on fasse des tuiles roses avec des points jaunes dessus, voilà.
K : Vous avez une anecdote liée à votre activité ?
Non, je n’ai pas d’anecdote particulière. La seule particularité, c’est que c’est vraiment une des usines qui se trouvent dans la ville de Marseille, alors que Marseille est un regroupement de petits villages et petit à petit, alors, on peut dire que la ville nous a absorbés ? Non : la ville ne nous a pas absorbés, on est toujours là et on restera toujours là. Voilà.
K : Comment l’entreprise participe-t-elle à la vie économique marseillaise ?
Au-delà de la vie structurellement financier et de payer ses impôts, et cætera, on a une politique environnement stricte donc on participe - à notre niveau, hein, on n’est pas une entreprise énorme - à la vie économique sur le village de Saint-André, de Saint-Antoine. On lie d’ailleurs ces villages avec la ville de Marseille, et je crois qu’on est complètement intégrés aujourd’hui au panorama, et ça tombe bien : c’est nous qui l’avons fait, le panorama, alors encore une fois, c’est que l’usine était là bien avant que Marseille vienne, si l’on peut dire.
K : Vous sentez-vous lié à Marseille au travers de votre activité ?
Mais c’est l’usine de Marseille qui devrait se sentir liée à notre activité, pas l’inverse. On fait partie intégrante de la ville de Marseille dans les quartiers Nord, c’est vrai, mais y’a pas à voir de quartiers Nord, Sud, Est, Ouest, hein, on est intégrés à Marseille et on le vit très bien.
Propos recueillis par Claude Ranaivo le 16/11/2007 ; rédaction : Odile Fourmillier.
1. Tuile faîtière : tuile courbe destinée à recouvir le faîte d’un toit.
2. Tuile de rive : tuile destinée à recouvrir les bordures d’un toit.
3. Gélis : demi-tuile sablière pour couverture en tuile-canal.
4. Tuile-canal ou tuile traditionnelle : très utilisée dans le Sud de la France, elle s’inspire des formes et surtout de l’aspect des tuiles romaines.
5. Tuile-canal sablière : tuile utilisée lorsqu’il n’y a pas de gouttière pour rejeter et éloigner du mur les eaux de pluie.
6. Vitrification : procédé de transformation d’un matériau en un solide amorphe semblable au verre et dépourvu de toute structure cristalline, soit par fusion, soit par mélange avec un additif. Avec un matériau de départ solide, la vitrification exige généralement que l’on chauffe les substances à très haute température. On produit beaucoup de céramique de cette façon-là.
7. Tuile à douille : tuile munie d’un orifice ou d’une excroissance tronconique pour la sortie de conduits de ventilation.
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