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Il s’avérerait très injuste de commencer ce texte par "Il était une fois, une dame peuhl", car Hadjia Aïssa Diori était une réalité. Restant unique en son genre, elle ne nous laissera jamais l’occasion de faire coïncider sa vie à un conte de fée, ni sa mort à une tragédie. La petite fille naquit dans une quelconque région d’un des plus pauvres territoires coloniaux français.
Toutes les conditions menant à une vie des plus anonymes et des plus ordinaires se trouvent bien assemblées. Toutes ? Non ! Car ALLAH dota cette fille d’une beauté inégalée, d’un charme certain, d’un divin charisme et d’une grande intelligence. Heureux concours des choses ! L’enfant grandit dans un milieu aristocratique peuhl. La culture et la tradition de ce milieu constituant un terreau fécond, Aïssa en sort adolescente, pétrie de sagesse (’Tabital Pulako") et d’une immense capacité d’adaptation. Sa rencontre avec Diori lui servira de tremplin pour assimiler instruction et raffinement. Son prestige rayonnera à travers le monde.
Côtoyant les grands de ce monde (Elisabeth II, Haïlé Sélassié, Nasser, De Gaulle, Johnson...), Madame Diori impose respect et admiration. Aux côtés de son époux, elle entamera, sans bousculer, l’émancipation féminine par le travail et la rigueur, dans cette région afro-musulmane. En ce début des années 60, son soutien à la cause des noirs américains étonne plus d’un. Dans sa fulgurante ascension, Hadjia élèvera sous ses ailes des foules entières, dont la mauvaise graine qui gangrènera le système et s’en prendra nuitamment à sa vie, ce 15 avril.
Aujourd’hui, sa fille Hado témoigne sur son assassinat afin que cessent les ragots et que triomphe la vérité. Les principaux responsables sont morts dans des conditions étonnantes.
Pendant ses quarante-cinq minutes d’agonie, Hadjia resta consciente et sereine : digne et fière jusqu’au dernier souffle. Devant la panique générale du palais envahi et l’abjecte sauvagerie des putschistes, Hadjia afficha sa foi, en réclamant de l’eau pour son visage et de la prière.
Nulle plainte, aucune ! Comme si elle s’y attendait.
"A voir ce que l’on fut sur terre et ce qu’on laisse,
Seul le silence est grand ; tout le reste est faiblesse."
Auteur : ISSA IBRAHIM Dja-Apharou, 21/09/2007.
Pour en savoir plus :
Aïssa Diori Hamani (source : wikipedia.fr)
Le président Diori (source : wikipedia.fr)
pouvez-vous écrire un bouqui sur elle ou tourner un film ? merci kevin
C’est la première fois que je tombe sur un article autour d’une femme africaine de pouvoir et n’étant surtout pas en vie au moment où l’on parle d’elle. C’est absolument merveilleux et totalement différent des poèmes de Senghor et des diatribes littéraires de la Négritudes. Je tire ma révérrence à l’auteur de cet article. Ce serait vraiment salutaire pour tous les peuples du monde, si les écrivants ou écrivains parlaient davantages de leur moitié-les femmes dans leur rôle de mère ou de soeur, que ce soit en rapport avec la politique, l’art, la religion ou autre chose. Car à trop parler des hommes les réalités du temps deviennent sans âmes et vrai fond, tandis que les mâles se forgent en dictateurs. En lisant ces quelques lignes : "Qui était Aissa Diori", je retrouve soudainement cette sensation de bien-être que j’avais sous la magie des écrits relatant les chapitres de civilisations africaines avec par exemples " Le Combat de Chaka, L’Aventure Ambigu, Checkh Anta Diop, Birago Diop, UTAMSI, If we must die... et les romans épistolaires américains du Panafricanisme, Aldous Huxley, Martin Luther King, Dubois..." Ce qui est mieux avec Aissa Diori, l’histoire est authentique et sous le voile des droits de l’homme, puisq’il s’agit ici de témoignage en vu de rétablr la vérité ou la partager avec ceux et celles qui l’ignorent, ce qui était mon cas jusqu’alors. Imaginez si Les Comoriens écrivaient sur les femmes de leur sultans, des présidents assassinés, les femmes à l’origine de grandes confreries, les femmes qui ont bâti des villes des villages et dont on ignore tandis que les hommes de ces pays là-bas, une fois au pouvoir, depuis l’assassinat d’Ali Soilihi, se montrent plus faibles que leurs prédécésseurs. Et bien, il faudrait leur dire leur mal en mettant à la une leurs femmes. De ne point trouver d’hommages aux femmes comoriens, c’est comme si leurs hommes sont lâches... Je serais heureux si c’est possible, de recevoir les écrits de l’auteur qui m’a inspiré à me confier ici...Moi, c’est DJAAFAR SAID de Handimarseille.
Merci...
je suis fière de toi hado , en digne fille de ta mère tu as su lui rendre hommage à travers ce témoignage si poignant et vrai que dieu te bénisse ta cousine la touarègue jo
Bonsoir cousine touarègue Jo
Merci , partageons les bénédictions,et que Dieu Tout Puissant Clémént et Miséricordieux,acceuille notre regréttée Mère au Paradis incha’Allah.
Hado
Oui en effet car notre chère regrettée mère est toujours vivante en nous.
Maman !repose en paix ;que la terre te soit légère comme une mousse et que le TOUT PUISSANT t’accueille dans son paradis éternel:amen.
Oumarou Iri Souley
Grand merci, Djaafar Saïd !
Votre réponse est très saisissante ; et je m’empresse de vous répondre.
Pour le moment, un livre concernant Madame Diori est en gestation. je me fais le réel plaisir de vous tenir au courant de l’évolution de cet ouvrage.
Ce que vous dites est d’une grande vérité : On manque bien souvent de reconnaissance à l’égard des femmes. Pourtant, Dieu sait qu’on leur doit beaucoup, spécialement dans notre culture.
En ce qui concerne notre sujet de correspondance, à savoir Hadjia Aïssa ; il serait totalement biaisé de parler des actions de son époux sans l’associer.
En tout cas, merci de votre participation et grand merci pour vos encouragements.
Je vous saurais gré de bien vouloir me joindre à l’adresse suivante : djaaphar oTv gmail.com ; ou alors à Résurgences Marseille.
Je suis encore tres jeune quand Aissa etait commande du pouvoir, les ecrits sur me donne l’envi de cotoyer tous ceux qui ont vecu avec elle. Quelque part dans les ecrits, on disait qu’elle plaidait pour les noirs americains, aujourdh’ui son combat a donne ses fruit car un noir a la tete de l’Etat Americain. J’adore Aissa, que son ame repose en paix Amen, Aissa doit servir de modele pour les femmes des dirigeants Africains.
Bonjour Mahamadou,
La manifestation de votre sympathie nous va droit au coeur. Aussi, nous sommes ravis de voir un jeune s’intéresser à l’Histoire récente du Niger. Votre jeune âge ne constitue aucunement un handicap ; bien au contraire, il s’agit d’un réel atout.
En tout cas, nous encourageons vivement votre recherche de vérité.
Nous disposons des archives couvrant tous les domaines de cette époque du Niger, en général ; en particulier des photos de Feue Madame DIORI (Paix à son âme !) et des écrits sur elle.
Nous sommes prêts à les partager avec vous.
Vous pouvez prendre contact avec l’une des deux personnes suivantes :
Dja Apharou Issa Ibrahim : djaaphar oTv gmail.com
Samuel Tronçon : Résurgences Marseille.
Grand merci bien à vous !
Bonjour Mahamadou,
Merci pour le témoignage de sympathie envers la défunte. Aujourd’hui la jeunesse n’est plus dupe et les jeunes s’intéressent de plus en plus à leur histoire,la vraie ! pas celle qu’on a 30 ans durant voulu travestir pour se donner une légitimité afin de se maintenir au pouvoir. L’histoire réhabilite toujours ses grandes figures à travers leurs oeuvres et l’héritage laissés aux générations futures. Aissa Diori avait le sens de l’honneur et une fièreté à fleur de peau.
Que la terre lui soit légère. Amen
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